Cette discussion a pour objet d’apporter un éclairage sur la technologie à adopter en fonction de la cible visée.
La présente discussion est ouverte dans le sens où les idées exprimées ne sont que le fruit de ma propre expérience et qui bien évidemment peut ne pas être en adéquation avec l’expérience vécu par d’autre. C’est pour cette raison qu’il est important qu’un débat contradictoire puisse s’instaurer afin de faire progresser pour tout un chacun sa vision de la technologie informatique. Autrement dit, que les personnes qui ne partagent pas cette vision des choses se manifestent, merci à eux !

On constate une confusion des genres entre les applications client-serveur et les applications web. Il s’agit de choisir sa technologie en comprenant les atouts et les contraintes tant du point de vue de l’ergonomie, du point de vue du déploiement et du type d’utilisateur concerné.
Le tableau  ci-dessous donne une typologie des applications concernées par les environnements graphiques.



Chacun de ces type d’application possède une ergonomie et une cible qui lui est propre.

Les logiciels de conduite

Ce sont des logiciels axés sur la surveillance d’un certain nombre de paramètres afin de coordonner au mieux le déroulement d’opérations. Ce sont donc des logiciels en temps réel.
Par exemple, un système de surveillance de centrale nucléaire sera composé d’un ensemble d’indicateurs permettant de contrôler et de piloter le bon fonctionnement de la centrale.
Ces logiciels de conduite sont souvent amenés à représenter l’information sous la forme de graphiques, de cartes, de courbes, de diagramme, etc., plus directement visuels que de simples indicateurs chiffrés. La cinématique est donc axée sur la consultation, les alertes, l’ergonomie se caractérisée par l’absence de barre d’outils, le mode MDI est imposé et il est souvent contrôlé dynamiquement par le programme de manière à mettre en relief des fenêtres documents prioritaires, le menu reste de type navigation.
La cible de ce type de logiciels est parfaitement identifié, ce sont des logiciels  uniquement à destination de professionnels, il s’agit de personnel qualifié qui ont subit des formations importantes pour l’utilisation et la compréhension des données et des alertes fournit par le logiciel (contrôleurs aériens, contrôleur de trafic SNCF, …). Nous n’insisterons pas d’avantage sur ce type de logiciel car PowerBuilder n’est pas vraiment concerné.

Les logiciels orientés outils

Les logiciels outils ont pour finalité d’aider l’utilisateur à construire par exemple :
    un programme informatique, le logiciel outil étant alors la plate-forme de développement permettant cette construction (PowerBuilder fait partie de cette catégorie) ;
    un document ; dans ce cas, un logiciel de traitement de texte ou un tableur sera l’outil adéquat ;
    pour une maquette de voiture, train, avion etc., on aura recours à des logiciels outils de CAO (Conception assistée par ordinateur).
    un échantillon en vue de procéder à de la simulation sur cet échantillon, par exemple la simulation des ventes de produits en magasins en retirant des produits au profits d’autres produit (simulation de diffusion).

Ce type d’applications sont généralement nettement plus complexes à développer que les applications de gestion,  la cinématique n’est pas axée, comme pour les logiciels de gestion sur la mise à jour d’informations mais sur la bonne utilisation des différents sous-outils mis à la disposition de l’utilisateur en vue de construire. Les logiciels outils sont à l’origine du concept de barre d’outils associé à la fenêtre. Dans les logiciels orientés outils, il n’y a pas à proprement parler de règles de gestion mais plutôt des règles de comportement que l’on peut décrire comme : « Tel sous-outil a comme comportement de permettre de réaliser etc. ». Enfin, le menu général n’est pas de type navigation mais sert principalement à paramétrer le logiciel.
L’utilisation de ce type de logiciel demande une formation importante dès lors qu’ils sont utilisés dans un cadre professionnel, la personne a qui est destinée ce type de logiciel, toujours est connu et identifiée car ce sont des logiciels qui comportent pour la majorité des licences d’utilisations (des logiciels outils peuvent être libre, mais si on considère leurs utilisations dans un cadre professionnel, il demande néanmoins une formation importante du personnel qui implique de connaître et d’identifier les utilisateurs).
La mise à disposition de ce type de logiciel se fait le plus souvent en mono poste (chaque PC dispose d’une version du logiciel), parfois par réseau (licences multi-utilisateurs). La mise à disposition de ce type de logiciel via le Web ne peut concerner que les très gros éditeurs (Google pour ne pas le citer) avec des moyens financiers considérables et toujours sous forme de licences d’utilisations. Donc pour la très grande majorité des cas ce type de logiciels ne sont pas concernés par le Web.


Les logiciels orientés gestion

Les logiciels de gestion ont pour finalité d’aider l’utilisateur dans la gestion de son travail. On trouve dans cette catégorie les logiciels de paye, de comptabilité, de gestion de stocks, de gestion de ressources humaines etc. Ce type d’applications est généralement caractérisée par un grand nombre de fenêtres documents (windows sheet) différentes permettant la consultation et la sauvegarde d’une grande quantité d’informations. Ces applications ont besoin d’un menu de type navigation, c’est-à-dire permettant le déplacement entre les nombreuses options de menus afin d’accéder à toutes les fenêtres documents. La barre d’outils (si souvent utilisée) est inutile pour ce type de logiciel car il y rien a « construire » donc pas besoin d’outils.
En ce qui concerne la cible pour ce type de logiciel, elle est connue et identifiée, néanmoins la mode actuelle veut que ce type d’application soient de plus en plus développer pour pourvoir fonctionner en technologie Web c'est-à-dire à travers un client léger. C’est, pour la plus part des cas, tout simplement une erreur. En effet, ce que l’on croit gagner  en déploiement, on le perd en coût de développement, en complexité architecturale, en coût de maintenance, en ergonomie (plus pauvre que le client serveur bien que des progrès soit de ce point de vue constamment réalisées), en sécurité, etc.
Avec des technologies adaptées, le déploiement n’est plus, de nos jours, un souci, donc il convient de se poser la question, qu’elles sont les raisons qui peuvent justifiées de développer des applications de gestion en technologie Web ?
A part un phénomène de mode, il est difficile de trouver des justifications et le besoin d’avoir une application partout accessible (commerciaux nomades par exemple) n’est pas suffisante car une application winform classique qui utilise le Web pour les mises à jours éventuelles et la connexion à la base de données fonctionne parfaitement dans ce cadre.
En conclusion, ce type d’application n’ont pas pour vocation d’être des applications web.

Les logiciels Web

La technologie Web est avant tout une technologie de parcours à base de lien hypertexte ce sont normalement des logiciels accessibles par tous et partout, on parle de logiciels  anywhere, any body.
La technologie hypertexte implique une ergonomie en rupture avec celle que l’on retrouve en GUI (Graphical Unit Interface), on parle d’ergonomie WUI pour Web unit Interface, elle se caractérise  par l’absence engtre autre du double clique, du drag and drod du bouton droit de la souris.
Au niveau du développement c'est également une rupture forte car la notion d'interface événementielle disparait au profit de l'hyper lien
On distingue essentiellement deux types de logiciels Web :
les sites marchands et d’informations ;
les sites de services.
Pour les sites marchands, l’information y est présenté de manière sophistiquée et non standardisée, c’est une présentation de type « événementielle » c'est-à-dire qui met en relief un événement (qu’il soit informatif ou concernant un produit), la navigation est intuitive et simple pour être comprise par la maximum d’utilisateur, les règles de gestion sont très limités. La formation des personnes utilisant ce type de logiciel est inexistante.
En ce qui concerne les logiciels de services, nous pouvons distinguer plusieurs ergonomies en fonction du fait que le site appartient  à un acteur privé (par exemple ViaMichelin pour le calcul d’itinéraire) ou publique comme la possibilité de remplir sa fiche d’imposition. Dans le premier cas, le site a coté du service rendu, proposera des également des liens commerciaux avec un graphisme sophistiqué proche des sites marchands.
Pour le domaine publique, on se retrouve strictement dans l’utilitaire ou l’ergonomie est sobre, la navigation la plus intuitive possible, en revanche les règles de gestion peuvent être plus complexe que dans les sites marchands mais elles restent néanmoins limités pour rester accessibles au plus grand nombre sous peine d’être rejeté par un publique qui n’a pas été formé à l’utilisation du logiciel. Ces logiciels ne sont pas toujours « anywhere / anaybody » car ils demandent souvent une identification auprès du service publique, toutefois compte tenu de l’importance de la population cette nuance n’a que peu d’impact dans le choix de la technologie.

Conclusion

Au terme de notre discussion, qui a pour objet de choisir la bonne technologie, en fonction de la cible de notre logiciel, nous distinguerons :
Les logiciels GUI  some body, some where, quelques personnes en quelques endroits, le client serveur ou le monoposte sont adaptés à ce type de logiciel comme les logiciels de conduites.
En ce qui concerne les logiciels outils, mise à part pour certains très gros éditeurs, se sont des logiciels  au sein d’un entreprise qui restent le plus souvent some body, some where éventuellement  some body, anywhere, encore une fois le monoposte  ou le client serveur sont les technologies adaptés.
Il en est de même pour les logiciels de gestion qui restent some body, some where  ou bien some body, anywhere, la technologie adaptée reste le client serveur.
Enfin, les logiciels Web qui par nature sont normalement anywhere anybody  et qui devront recourir à des technologies basé sur l’interprétation des pages HTML par le navigateur.

Pour terminer, revenons en a ce que nous propose PoweBuilder :

- Pas vraiment adapté au logiciel de conduites.

- Pour les logiciels outils, PowerBuilder peut être utilisé pour des logiciels que nous qualifierons de « simples » afin de faire la distinction avec des logiciels outils comme Word ou Excel qui ont demandées des centaines d’années hommes de développement.
Le domaine de prédilection de PB, comme chacun le sait déjà, ce sont les applications de gestion sans réelles limites de tailles où de complexités. Passer ce type d’application en mode Web n’est pas directement possible en WebForm, trop de post back, éventuellement Appeon, mais il faudrait vraiment avoir des arguments pour justifier le recours à cette technologie en lieu et place du client serveur classique. Dans les faits à part des logiciels professionnels spécialisés (comme une GED par exemple), c'est peu courant

- Enfin, pour les applications Web de types sites marchands ou d’informations force est de constater que PowerBuilder même dans sa version 12.5 n’est pas franchement adapté à ce type de développement qui demande une sophistication graphique hors de porté du produit. Pour des sites de services limités, un recours à PB peut éventuellement être envisager au cas par cas.

Dernière modification par Dadone (30-08-2013 09:41:52)